Les questions fréquentes

Le créateur de la morphopsychologie était un médecin psychiatre clinicien ; après une étude de la physiognomonie il a souhaité rompre avec les affirmations et les aphorismes de cette connaissance en créant une méthode d’observation fondée sur des lois ; pour reprendre ses termes : la morphopsychologie est « une science d’observation qui aspire même à être déductive ». Ces lois sont pour nous des concepts opérationnels, c’est à dire que dans cette science en devenir nous procédons par essais et erreurs à partir de l’expérimentation des portraits.

La morphopsychologie utilise une vingtaine d’éléments techniques ; le calcul montre que pour effectuer une validation prenant en compte l’ensemble de ces concepts et en utilisant une méthode des quota, il nous faudrait plusieurs milliers de cas. Cette validation ne peut s’effectuer que par analyse de corrélation avec un test psychologique lui même validé, reste à trouver lequel. Louis Corman, puis ses élèves, ont beaucoup travaillé sur la caractérologie de Le Senne (nous possédons même tous les portraits robots de cette caractérologie), malheureusement celle ci est tombée en désuétude, les tests en vogue aujourd’hui étant le MBTI et le BIG FIVE, eux mêmes sujets à discussion parmi les chercheurs.

La meilleure preuve de l’efficacité de cette méthode reste le protocole de l’examen pour l’obtention du titre de morphopsychologue :

Un membre de l’association, détenteur du titre de morphopsychologue qui ne présente pas d’étudiant à l’examen, choisit un sujet. Il fait passer ce dernier chez un photographe pour des clichés répondant à des critères standardisés. Il établit le portrait morphopsychologique, passe un entretien avec le sujet, lui soumet le résultat de ses analyses ; pour augmenter la fiabilité de l’évaluation, le sujet passe des tests psychologiques indépendants (auprès d’un psychologue de son choix). Lors de l’examen les étudiants ne disposent comme toute information que de 4 photographies (face, profils, 3/4) de l’âge, de la taille et sont prévenus s’il s’agit d’un gaucher. Ils ont 2 heures pour effectuer l’analyse. Les professeurs composent en même temps que les élèves avec les mêmes éléments.

Ils donnent leurs conclusions au facilitateur au cours d’un travail de groupe qui conduit au portrait type ; le facilitateur donne son portrait type et les résultats des tests indépendants. Une double correction est ensuite effectuée sur des copies anonymes. Ce protocole appliqué depuis 20 ans a le double avantage de valider la pertinence des analyses des enseignants et des candidats. On constate une forte corrélation entre le portrait psychologique accepté par le sujet et la description faite par les étudiants. C’est cette pertinence d’analyse que nous cherchons à affiner dans notre science d’observation.

En ce qui concerne la validation « scientifique » nous avons consacré un numéro de notre revue à ce sujet (Octobre 2002).

La morphologie donne les potentialités, elle ne prétend pas tout expliquer, en particulier le milieu, l’éducation ont une influence importante sur le devenir de l’individu. Le créateur de la méthode a par ailleurs écrit de nombreux ouvrages sur l’éducation.

Quand on lui posait la question, Louis Corman reprenait en exemple une phrase de l’Abbé Pierre avec qui il avait travaillé : nous sommes sur un bateau, nous n’avons pas choisi sa forme, la direction du vent et des courants mais nous sommes libre de tendre la voile ou de la laisser faséier.

Pour en savoir plus :
Le problème de la typologie et ses liens avec la liberté sont magistralement exposés dans le premier chapitre du traité de caractérologie de René Lesenne ; auteur qui était à la fois philosophe et créateur d’une méthode d’analyse du caractère.

Si l’on se réfère au code du travail (Partie législative) section 7 : discriminations, Article L 122-45: « Aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement… en matière de rémunération, de formation, de reclassement, de promotion… en raison de… son apparence physique… Au vu de ces éléments — se reporter à la loi — il incombe à la partie défenderesse de prouver que sa décision est justifiée par des éléments objectifs étrangers à toute discrimination. Le juge forme sa conviction après avoir ordonné, en cas de besoin, toutes les mesures d’instruction qu’il estime utiles.. »

Il existe beaucoup d’autres techniques, plus simples et plus rapides pour effectuer la sélection professionnelle. Comme la morphopsychologie est une aide précieuse à la définition des aptitudes, son terrain de prédilection est le conseil en orientation professionnelle, outplacement et autres bilans de carrière.

Il est à remarquer que la plasticité de la nature humaine permet une adaptation de l’individu à de nombreuses situations ; adaptation ne veut pas dire intégration ; mettre un réagissant dans un bureau en coin face à un ordinateur pour taper des rapports toute la journée, placer un rétracté face à la clientèle dans un bureau de réclamations, sont des erreurs de casting qui vont à l’encontre de l’épanouissement du sujet et de la productivité de l’entreprise. La notion de milieu d’élection, propre à la morphopsychologie est un élément important à prendre en compte pour le long terme d’un emploi.

L’approche morphopsychologique de reconnaissance des aptitudes natives est aussi une opportunité pour donner leur chance à ceux qui n’ont pas, pour diverses raisons, le niveau de qualification requis. On est parfois surpris de constater à quel point le simple fait de placer les individus dans les circonstances qui leurs permettent de révéler leur potentiel, de reprendre confiance en eux, est un puissant moteur de réussite professionnel et de loyauté vis à vis de l’entreprise.

Il est recommandé à un morphopsychologue d’utiliser différentes « méthodes d’approche » afin de consolider et approfondir son analyse.

La physiognomonie se retrouve dans de nombreux traités orientaux. Si certaines religions prohibent la représentation humaine, leur ésotérisme contiennent des références à la physiognomonie c’est le cas de la Kabbale pour la religion Israélite.

Parfois les textes sacrés, sans proposer de méthode bien définie, utilisent l’interprétation du visage (par exemple l’Ecclésiaste pour la religion chrétienne). Ce qui est souvent prohibé, c’est l’utilisation de la physiognomonie à des fins de lecture de l’avenir ou des représentations de visage pour les pratiques magiques.

Sur le plan moral, la connaissance de soi et d’autrui ne peut être qu’une source de progrès personnel et d’acceptation des différences individuelles.

Pour en savoir plus :
Pasteur Jean-Gaspard Lavater – La physiognomonie (l’Age d’Homme 1979) :
Chapitre 6 – Témoignages et autorités en faveur de la Physiognomonie
Youssef Mourad – La Physiognomonie Arabe et le Kitab Al-Firasa de Fakhir Al-Din Al-Razi (Librairie orientaliste Paul Geuthner -1930)
Louis Chochod – Histoire de la magie et de ses dogmes (Payot 1949)

La mise en relation de la morphopsychologie avec les méthodes utilisée lors de la dernière guerre pour effectuer une ségrégation raciale à partir de trait morphologiques, fut un sujet favori des journalistes du temps du Docteur Corman; ils n’hésitèrent pas pour convaincre leur auditoire à utiliser des méthodes de manipulation de l’information à l’égal de celles utilisées par les régimes totalitaires qu’ils souhaitaient condamner. Notre code de déontologie, depuis cette époque, est trés vigilant vis à vis des média et leur recherche de sensationnel ou de scandale.

La morphopsychologie analyse le rapport entre forme, caractère et milieu. Elle ne se préoccupe pas de la couleur de peau, des cheveux ou des yeux ; elle ne traite pas des races mais des individus. Elle ne donne aucun avis sur l’apparence physique. A l’intérieur de ce que les anthropologues nomment parfois une race, on trouve toutes les variétés des types morphopsychologiques.

Le fonctionnement psychologique d’un individu est lié à une composition qui lui est propre. Les types jalons ne sont là que pour faciliter la pédagogie, la grande majorité des individus appartiennent à la variété des types mixtes.

Les termes morpho-psychologie, puis morphopsychologie n’ont jamais été brevetés par l’inventeur de cette méthode qui s’est peu intéressé aux aspects commerciaux de sa découverte. De ce fait le terme « morphopsychologie », devenu à la mode, est aujourd’hui utilisé à des fins commerciales pour appliquer des techniques qui n’ont qu’un lointain rapport avec les intentions originelles du Docteur Corman.

Le mélange de morphopsychologie et d’ésotérisme que l’on trouve sur certains sites n’engage que leurs auteurs et non la Société Française de Morphopsychologie dont ils se réclament parfois. Le plus grave est l’absence de respect d’un code de déontologie dans les analyses. Nous n’avons aucun pouvoir concernant le contrôle de ceux qui se réclament de la morphopsychologie, si ce n’est de les exclure de notre association, s’ils en font partie, pour manquement grave à la déontologie, ce qui fut le cas à plusieurs reprises dans l’histoire de la Société Française de Morphopsychologie.

Rappelons que la morphosychologie n’est pas de la psychologie, et de tout temps la Société Française de Morphopsychologie a refusé d’être solidaire des personnes faisant un usage abusif du terme de psychologue sous pretexte d’être détenteurs d’un titre de morphopsychologue.

Nous ne pouvons que recommander aux internautes le plus grand discernement. Notre action se limite à valider des enseignants dont les aptitudes pédagogiques et la pertinence des analyse est contrôlée par le résultats des examens passés par leurs élèves; l’usage qu’ils font de leurs connaissances est validé par la signature d’un code de déontologie pour les professeurs.